Jacques Majorelle s’installe à Marrakech sous le protectorat français en 1919. Comblé par la ville aux paysages ocres, il achète un terrain puis un second pour y construire sa résidence, et une villa de style hispano-mauresque. Plus tard, il étend son terrain pour en faire un jardin botanique, inspiré d’une oasis : un refuge vivant pour son bien-être et la nature.
Le jardin est qualifié de style impressionniste. C’est là que deux architectures se rencontrent: les jardins islamiques qui sont reconnus pour leurs formes géométriques et fontaines centrales tandis que les jardins hispano-mauresques sont marqués par l’usage de couleurs et patios. Afin de parfaire sa villa, il y plante différentes variétés de végétation issues des quatre coins du monde tels que des cactus, bougainvilliers, yuccas, nénuphars, lotus, nymphéas, jasmins, palmiers, cocotiers, bananiers, bambous, et y ajoute des fontaines, bassins, jets d’eau, jarres en céramique, allées, pergolas et azulejos. C’est un jardin riche tant en histoire qu’en plantations.
Ce jardin, qui s’étend sur un terrain de 9000 m², est un véritable hommage à la nature en plein air. Ce qui a attiré mon œil c’est son choix de la couleur bleu Majorelle : un bleu intense, mystérieux et captivant. Entre la variété de verdure et les sols rouges, il souligne les différents contrastes et couleurs au sein du jardin. On pourrait le caractériser comme une autre des œuvres d’art de Jacques Majorelle.
L’âme de la mode dans ce jardin luxuriant
Pierre Bergé et Yves Saint Laurent furent charmés par le Maroc.
En 1966, Pierre Bergé et le grand couturier Yves Saint Laurent tombent amoureux du Maroc et de sa culture.
Ces visites au Maroc ont éveillé chez le couple de l’inspiration et du goût.
L’idée de se ressourcer sur les terres méditerranéennes et de les exprimer au sein de ses collections, est extrêmement valorisée. C’est alors qu’ils choisissent d’y revenir deux fois par an, en décembre et en juin pour confectionner les nouvelles collections. C’est en allant au Maroc qu’il s’est rendu compte de l’importance des couleurs à ses yeux et pour son univers. Il élabore une nouvelle palette de couleurs vives et perçantes pour ses collections. On retrouve notamment le jaune, l’orange, le vert, le bleu, le rose et le rouge.
Fait particulier du grand couturier, c’est qu’il n’aime pas voyager. Il privilégie les voyages imaginaires dans des pays comme en Inde, en Chine, en Russie et à Tokyo. En réalité, son seul voyage entrepris et qui porte ses fruits, c’est celui du Maroc.
Celui-ci lui permet de se plonger au cœur de son inspiration et de se ressourcer. C’est un nouveau lieu de résidence, entouré de fleurs et de végétation, facteurs qui ont nourri son inspiration en plus des panoramas marocains.
Séduits par la richesse du pays, après de nombreux séjours à La Mamounia, palace emblématique d’autrefois, le couple décide d’acheter une maison à Dar el-Hanch. Une maison modeste meublée à l’art de vivre marocain avec des meubles issus du Souk.
En 1974, ils vendent leur villa à des amis pour en acheter une autre se nommant Dar Es Saada, celle-ci signifie “maison du bonheur dans la sérénité” – localisée près du jardin Majorelle.
Ce jardin a été ensuite acquis en 1980, laissé à l’abandon durant quelques années à la suite de la mort du peintre. Menacé par la construction d’un projet immobilier,ils décident de le sauver et de faire de ce lieu leur nouvelle demeure. Ainsi, ils vivent dans la maison du peintre, entreprennent des travaux pour peaufiner la maison telle que le peintre l’aurait fait, pour lui rendre hommage.
La villa de l’artiste qui fut autrefois un atelier, lieu de rencontre et de partage, est transformée en musée berbère, où sont aussi exposées des œuvres de haute couture, imaginées et créées par le couple.
Quant à l’atelier, il est métamorphosé en un musée d’art islamique. Pierre Bergé, fasciné par la culture berbère, remplace le musée d’art islamique en un musée d’art berbère.
A sa mort, ses cendres ont été dispersées en 2008, puis Pierre Bergé le rejoint en 2017.
C’est en 2001 que Pierre Bergé a créé une fondation pour le jardin Majorelle pour plusieurs raisons : à des fins éducatives, soutenir des associations luttant contre des maladies et pour préserver le jardin marqué par une belle histoire.
Pour rendre hommage au fruit du travail d’Yves Saint Laurent, deux musées sont ouverts à son nom. Un à Paris, puis un dans son refuge méditerranéen, à Marrakech.
Ses collections
Yves Saint Laurent imagine des collections avec des teintes chaudes et vivantes, inspirées des vêtements portés par les habitants. Il modernise également les habits traditionnels comme les caftans. Il en imagine 60, qu’il interprète à sa façon.
Trois de ces collections sont importantes:
- Printemps-Été 1967 – la saharienne
- Collection Printemps-Été 1980 – couleurs marocaines
- Caftans inspirés du Maroc
Quel lien avec les Demoiselles à Versailles ?
C’est ici que se rencontrent deux univers de royauté : l’art de vivre à la française et le raffinement marocain.
Actuellement en pleine expansion au Maroc, la conciergerie Les Demoiselles à Versailles cherche à mêler ces deux cultures. Entre villas d’exception, prestations sur mesure et découvertes authentiques, votre déplacement devient inoubliable…
La conciergerie Les Demoiselles à Versailles accueille exclusivement des locations saisonnières sélectionnées avec attention. L’idée en étant au Maroc, c’est de s’imprégner de la culture étrangère, d’être inspirée comme le fut autrefois Yves Saint Laurent.
C’est un lieu de paix, calme et sérénité, inspirant mêlant culture, histoire et art de vivre.
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